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Les filières scientifiques font‐elles rêver les jeunes Françaises ?

Une étude TNS Sofres/L’Oréal France Femmes et Sciences révèle leurs motivations « Comment la science est‐elle perçue aujourd’hui » Y a‐t‐il de nouvelles pistes à explorer pour favoriser l’accès des jeunes Françaises aux carrières scientifiques ? La question est d’actualité à l’heure du baccalauréat et des réorientations de dernière minute.

filières-scientifiques-rêves-jeunes-françaises-oréalUne Etude TNS Sofres/L’OREAL FRANCE Pour les femmes et la science, réalisée du 18 au 27 mai 2011 auprès d’un échantillon de 805 jeunes Françaises de 15 à 25 ans, a minima lycéennes et suivant ou ayant suivi des études dans une filière générale, apporte de nouvelles pistes sur les freins et les motivations de la génération Y. Les 15/25 ans, pro‐scientifiques ou non, y partagent leur perception des sciences, les obstacles et les motivations qui les animent. Enfin, les pistes et solutions qu’elles plébiscitent pour libérer l’accès aux sciences. 
 
La science fait‐elle rêver la génération Y en 2011 ? 
 
Près de 9 jeunes femmes sur 10 font confiance à la science et elles souhaitent même jouer un plus grand rôle au sein de la communauté scientifique. Elles aspirent à jouer un plus grand rôle au sein de la communauté scientifique Les jeunes Françaises pensent que les femmes sont mal représentées dans les métiers scientifiques (65%) mais que cela évolue dans le bon sens (60 %). Elles estiment que c’est un atout ou une chance d’être une femme dans le monde scientifique (71%) et que les femmes apportent une vision différente à la science versus les hommes (69%). Les jeunes Françaises de 15 à 25 ans ont une image positive mais duale de la science, utile et complexe : elles considèrent la science comme utile à la vie quotidienne (93%) car source de progrès technique (54%), utile à la compréhension du monde (52%), à l’amélioration de la vie humaine (52%) et permettant de repousser les limites de la connaissance (46%). Un domaine dans laquelle elles ont confiance (88%).
 
Mais ce domaine reste pour elles complexe et difficile d’accès (73%). Il permet difficilement de concilier vie professionnelle et vie privée, même si cela reste possible (81%). Passion ou transmission familiale : moteurs d’une carrière scientifique ? Parmi les raisons dominantes à embrasser les filières scientifiques, émergent en priorité chez les « pro‐scientifiques » leur intérêt personnel et leur passion. Pour 82 % des jeunes filles de la filière scientifique, la science est un domaine qui les fait rêver.
 
Pour 65% des jeunes filles de la filière scientifique, c’est leur goût prononcé pour les sciences qui les a fait venir à cette filière, corolaire de bons résultats scolaires dans la matière (66%). Ce goût provient sans doute grandement de l’influence des parents (62% des filles de la filière scientifique ayant des parents dont la profession est dans le domaine scientifique). Viennent ensuite la réputation de la filière (42%), la stimulation intellectuelle qu’elle procure (40%), la facilitation de l’intégration professionnelle (30%) ou l’attrait de la rémunération (27%).
 
La médecine : le domaine scientifique le plus plébiscité… loin devant les biotechnologies ou les sciences de l’environnement Les jeunes Françaises aiment avant tout la médecine/cancérologie/virologie (33%), la biologie (23%), la chimie (17%) presque à égalité avec les mathématiques (16%). Leur palmarès de carrière idéale classe trois métiers phares : médecin (25 %), ingénieur en entreprise (19 %) et chercheur (11%) en tête.
 
Vie pro/vie perso : le nouveau challenge ? 
 
Les jeunes filles de la filière scientifique pensent que ce qui freine les femmes à ne pas s’orienter davantage vers des études scientifiques sont la difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée, la longueur des études, la peur de ne pas réussir mais aussi la perception d’un univers trop masculin. Les jeunes Françaises qui ne s’orientent pas vers les filières scientifiques paraissent éloignées de la réalité des métiers scientifiques pour plusieurs raisons :
 
‐ soit par intérêt pour d’autres domaines d’études (68%) ou d’autres métiers (55%),
‐ soit à cause des études jugées trop complexes (45%)
 
Les freins et obstacles évoqués reflètent une sous‐estimation de la réalité des métiers scientifiques mais aussi le poids de l’obligation d’excellence dans cette filière. In fine, comment susciter des vocations scientifiques ? Pour les jeunes Françaises, scientifiques ou non, qui considèrent que les femmes sont mal représentées dans les sciences, de nouvelles pistes se dessinent qui placent le partage d’expériences comme tremplin aux nouvelles vocations :
 
- L’organisation de visites de femmes scientifiques dans les collèges et lycées (50%)
- L’organisation de visites des lycéennes dans les laboratoires (39%)
- Davantage d’informations sur les métiers lors de l’orientation (49%),
- Une plus forte sensibilisation des lycéennes aux carrières scientifiques (47%)
- Une meilleure conciliation vie professionnelle et vie privée (49%) 
 
Pour les non scientifiques, une meilleure connaissance des métiers scientifiques (33 %) et plus d’information sur ces métiers au moment de l’orientation (32%) ainsi que l’obtention de meilleurs résultats scolaires (48%) restent des leviers majeurs (réponse à choix multiples). Dans ce contexte, pourquoi ne pas promouvoir une vision différente des sciences auprès des jeunes Françaises, dans le but de « désacraliser » cette matière? Les jeunes filles sont en attente d’informations concrètes au moment de l’orientation, de témoignages tangibles de femmes scientifiques sur leur vie professionnelle, modèles à suivre. Alors, trop discrètes les femmes scientifiques ?
 
Méthodologie
 
L’Etude TNS Sofres/L’OREAL Pour les Femmes et la Science a été réalisée du 18 au 27 mai 2011, en ligne, via la méthodologie CAWI, auprès d’un échantillon de 805 jeunes femmes de 15 à 25 ans, a minima lycéennes, poursuivant ou ayant poursuivi des études dans une filière générale, représentatives de la population française, poursuivant ou non des études dans une filière générale, dans un cursus scientifique ou non.