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Première évolution de poste : attention aux pièges

Obtenir une promotion est souvent vécu comme une victoire. Mais mieux vaut prendre le temps d’analyser les tenants et les aboutissants pour éviter les désillusions.

pièges-évolution-de-posteAméliorer ses revenus, obtenir plus de reconnaissance, accéder à un poste de management. Quelles que soient les motivations, nombreux sont ceux souhaitant évoluer vers un nouveau poste. Mais toutes les structures n’ont pas de parcours d’évolution clairement jalonné. « Ce genre de parcours, du type gestion prévisionnelle des emplois et des carrières est très intéressant puisque tout le monde connaît les règles du jeu, estime Claude Desbordes, consultant chez Amplitude consulting. Maintenant, si les évolutions se font de façon aléatoire, le salarié a intérêt à s’exprimer lorsqu’il ressent le besoin de changer. »

Ne pas se précipiter

« Demander une promotion démontre la motivation du salarié dans son travail », souligne Claude Desbordes. Mais pas question de faire ce premier pas sans avoir bien réfléchi en amont. « Le salarié doit s’informer sur sa nouvelle fonction afin que sa demande soit crédible, précise Danièle Mouthuy, d’Alizé Consultants. A-t-on les compétences requises ? Connaît-on l’environnement du poste ? Le niveau de rémunération ? »

Il arrive aussi que l’initiative d’une promotion vienne d’un supérieur hiérarchique. Une aubaine ? Pas toujours. « Il convient d’être reconnaissant, mais personne n’est tenu d’accepter tout de suite, note Claude Desbordes. Il existe aussi des promotions pièges. Changer de fonction, tout en étant muté sur un autre lieu de vie ou dans une autre division peut par exemple générer du stress et empêcher de se concentrer sur son travail. » Encore une fois, mieux vaut prendre le temps de peser le pour et le contre.

Comprendre ses fonctions et les assumer

Autre embûche, le regard des collègues lorsqu’on obtient un nouveau poste : « une bonne promotion se fait avec une nouvelle équipe, sinon on s’expose à la jalousie et à l’incompréhension », assure Claude Desbordes. Toutefois, il peut arriver que le promu reste dans le même service. « Dans ce cas-là, il n’y a pas vraiment de recette. Il faut faire preuve de diplomatie, bien discuter et prouver que l’on est capable d’assumer les nouvelles tâches », estime Danièle Mouthuy.

Car c’est bien tout l’enjeu d’une promotion : réussir à s’adapter à ses nouvelles fonctions le plus rapidement possible. « Vous pouvez vous retrouver responsable de personnes ayant une meilleure maîtrise technique que vous, ce qui est assez inconfortable, constate Danièle Mouthuy. Il faut alors prendre une hauteur de vue pour assurer la stratégie du service. » Claude Desbordes conseille la méthode du benchmarking en interne : « il s’agit de passer du temps en immersion aux côtés d’un collègue ayant une fonction comparable. Ainsi, on s’imprègne des problématiques à traiter et on se prémunit contre les grosses erreurs. »

Matthieu Payen