Emploi dans la finance : 2011 sous le signe de la reprise
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« En 2010, les entreprises ont fait le choix de remplacer les gens qui partaient sans qu’il y ait de véritable création d’emploi », déclare Johan Van Nieuwenhuyse, directeur finance & comptabilité chez Michael Page. S’agissant de 2011, Johan Van Nieuwenhuyse est plus optimiste : « Ça va mieux ; les volumes de recrutement ont repris que ce soit dans l’industrie ou au sein de sociétés de services tels que les cabinets d’audit. » D’autre part, les filières de la banque et des assurances retrouvent un bon niveau d’activité, ce qui impacte positivement l’embauche des professionnels de la finance.
Certains profils sont plus sollicités que d’autres. Il en va ainsi des auditeurs internes et plus particulièrement des profils titulaires d’une expérience d’au moins 4 ans. « Ce sont les premiers postes sur lesquels les entreprises investissent lorsqu’elles sont en phase de redynamisation », explique Johan Van Nieuwenhuyse.
Internationaux et qualifiés
L’autre famille de métiers qui recrute est celle des généralistes du financement : les consolideurs ou encore les trésoriers. Les recruteurs font face à un réel déficit sur ces fonctions tant chez les jeunes diplômés qu’au niveau des profils plus expérimentés. « Ce sont des métiers pénuriques qui réclament la maîtrise d’outils financiers complexes et très techniques et qui sont, par conséquent, plus difficiles à trouver », développe l’expert.
L’embauche de contrôleurs de gestion et des finances reste également volumique. « Ce sont des profils qui sont faciles à trouver donc la concurrence est plus importante sur ces fonctions », souligne Johan Van Nieuwenhuyse. S’agissant enfin des qualités requises, l’anglais est devenu incontournable. Au delà des compétences techniques, les employeurs recherchent chez les financiers, des profils internationaux. « C’est une exigence qui concerne les profils plus élevés et qui a pour but de rassurer les grands groupes sur la faculté d’une personne à s’acclimater aux différents environnements », conclut Johan Van Nieuwenhuyse.
Agnès Wojciechowicz