Credit manager, un métier qui a la cote
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Retards, impayés, risques financiers, le crédit manager garde un œil sur la trésorerie d’une entreprise. Rattaché à la direction générale ou financière, il a pour mission de sécuriser le chiffre d’affaires d’une société. Avec la crise, ses fonctions ont évolué. « Au sein des grosses PME, notre objectif est de faire de la prévention des risques clients et de mener des actions en recouvrement pertinentes », témoigne Nathalie Ache, crédit manager chez Mettler-Toleda et qui exerce ce métier depuis dix ans.
Métier polymorphe de la finance, le crédit manager doit tout d’abord présenter des compétences techniques propres à la comptabilité client, tout en maitrisant les principales méthodes d'analyse de bilan. Ses connaissances plurielles peuvent toucher à d’autres domaines d’expertise tels que le commercial et le juridique puisque c’est lui qui établit les documents contractuels entre l’entreprise et le client. En procédant à l’analyse de clients potentiels, ses fonctions peuvent aussi flirter avec le marketing. « Nous pouvons être amenés à travailler de manière transverse avec les équipes comptables, l’administration des services et des ventes, la direction commerciale », confirme Nathalie Ache.
Un profil complet
Une maîtrise des outils de gestion et d’information ainsi que des progiciels de gestion intégrés, font également partie des compétences indispensables à ce poste. S’agissant des compétences personnelles, « il faut faire preuve d’un très bon relationnel pour travailler avec la direction commerciale de l’entreprise et de souplesse dans les contacts avec les clients », détaille la crédit manager. Enfin, une aptitude à la négociation est souhaitable puisque le recouvrement de créances compose le poste à 70 %.
Le salaire d’un crédit manager est intéressant, surtout pour un cadre expérimenté. Il oscille ainsi entre 35 et 50 000 euros par an pour un cadre ayant entre 5 et 7 années d’expérience professionnelle, selon l’Apec. Un profil confirmé pourra voir son salaire annuel grimper à 50 000 euros et atteindre les 70 000 euros.
Agnès Wojciechowicz
