Une pénurie d'ophtalmos en France?
Les causes de la pénurie d’ophtalmologues
Il y a plusieurs choses pouvant expliquer l’origine de cette pénurie. Il est important de rappeler que les études pour devenir ophtalmo sont très longues et sélectives. Il faut réaliser des études de médecine, puis se spécialiser en ophtalmologie soit au total 12 ans d’études. C’est une des raisons pour lesquelles 1 ophtalmo sur 2 n’est pas remplacé après son départ à la retraite. On compte chaque année environ 250 départs à la retraite tandis que seulement une centaine d’ophtalmologues sont formés. Paradoxal, sachant qu’on estime que l’usage des écrans et des nouvelles technologies engendrera, d’ici cinq à dix ans, une hausse de 30 % des besoins de consultation auprès des ophtalmologues.
L’autre principale raison pouvant expliquer la pénurie d’oculiste, c’est la disparité en fonction des régions. En effet, on trouve plus de 500 cabinets en région parisienne tandis qu’il y en a moins de 100 dans les Vosges ou La Haute-Loire. Évidemment, moins il y a d’ophtalmologue, plus le temps d’attente pour un rendez-vous est long. À Paris, le délai d’attente varie de 1 à 2 mois, mais dans le Pas-de-Calais, il faudra attendre en moyenne 4 mois pour une consultation.
Quelles en sont les conséquences ?
En somme, ce sont les patients qui pâtissent le plus de cette pénurie, puisqu’ils ont beaucoup de difficultés à trouver un cabinet d’ophtalmologie qui pourra leur permettre de prendre rendez-vous autour de chez eux, dans des délais convenables. Il y a notamment les problèmes des nouveaux patients qui ont du mal à réserver une consultation chez un ophtalmologue, car 30 % des cabinets refusent de les recevoir.
Les ophtalmologues quant à eux sont contraints de travailler plus pour essayer de satisfaire toutes les demandes de consultation et ils se retrouvent parfois à travailler plus de 50 heures par semaine avec un rythme de travail épuisant.
Que doit-on retenir ?
En plus de la pénurie d’ophtalmologues et de leur inégale répartition géographique, un autre facteur est important à prendre en compte ces prochaines années, c’est celui du vieillissement de la population. Dans 5 ans, les 60 ans et plus représenteront presque 1/3 de la population, sachant que la vieillesse augmente les risques de problèmes oculaires comme la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). La DMLA est de plus en plus répandue et nécessite un suivi chez l’ophtalmologue.